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60 ANS DE PLONGEE EN GENDARMERIE : L’HEURE N’A PAS SONNE POUR LA RETRAITE

 

1962 / 2022

Un anniversaire pour honorer six décennies d’évolution de la technicité de la plongée en Gendarmerie, de sa création à nos jours…

60 ans de la plongée en Gendarmerie fêtés à Antibes le 22 Septembre 2022

au Centre National d’Instruction Nautique de la Gendarmerie – CNING –

Les décisions de former à la plongée des Gendarmes volontaires puis de les faire évoluer en enquêteurs subaquatiques ont été prises au fil du temps parfois à la suite de drames…

1957 neuf personnes se retrouvent bloquées par la marée montante au Mont-Saint-Michel vers le rocher de Tombelaine.

Le commandant de la première formation aérienne de gendarmerie en Bretagne, le lieutenant Pierre Rossignol, et le mécanicien survolent la zone à bord d’un hélicoptère Bell 47G, et tentent une première opération de sauvetage avec une bouée suspendue à leur « Libellule ».

Mais trop de personnes tentent de s’accrocher mettant en danger l’appareil !

La bouée est larguée et le lieutenant change de stratégie revenant sur zone pour larguer de nombreux objets flottants ce qui permettra de sauver quatre personnes mais hélas cinq autres périront d’hypothermie…

Le Gendarme en est alors persuadé : la présence de plongeurs aurait pu permettre de sauver ces victimes.

 Le 2 décembre 1959 la rupture du barrage de Malpasset en amont de Fréjus fait 423 morts et disparus…

Les pouvoirs publics décident de renforcer les moyens de secours notamment dans le cadre du plan ORSEC, créé en 1952.

Le lieutenant Rossignol se voit confier par la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale la mission d’organiser les premières formations de plongeurs autonomes de la Gendarmerie.

Le premier stage se déroule du 8 au 29 avril 1961 sur l’île de Bendor, face à la commune de Bandol dans le département du Var.

La première promotion des trente-deux gendarmes  est baptisée «Colas des Francs », du nom du premier directeur de l’entreprise «Spirotechnique », créée par le Groupe Air Liquide afin de produire et commercialiser les détendeurs brevetés par Jacques-Yves Cousteau et Émile Gagnan.

Les premiers plongeurs autonomes en Gendarmerie étaient à l’époque uniquement engagés sur des missions d’assistance et de secours dans le cadre de la sécurité des activités nautiques.

En Janvier 1965 le CNING prend ses quartiers à Antibes pour former des officiers et sous-officiers volontaires à la réalisation de constatations judiciaires subaquatiques.

Après un autre drame le 30 juillet 1998 avec une collision entre un Beechcraft 1 900 D et un Cessna 177 qui fait quinze morts une entraide est organisée entre une unité d’identification des victimes dépêchée in situ par l’Institut de Recherches Criminelles de la Gendarmerie Nationale et des plongeurs autonomes de la Gendarmerie Nationale pour remonter les corps et des débris des aéronefs…

Peut-être ce jour là cette entraide maritime fut le déclic pour mener avec rigueur des investigations subaquatiques et transposer en milieu subaquatique les principes de gestion d’une scène de crime terrestre ?

Fruit d’un partenariat entre l’IRCGN et le CNING, le premier stage «TIS » (Technicien en Investigation Subaquatique) a eu lieu en mai 2001.

Le 22 Septembre 2022 au CNING en présence du général de corps d’armée Pierre CASAUBIEILH une cérémonie militaire marquait la prise de commandement du CNING par le chef d’escadron David VEYRUNES.

De nombreux anciens ainsi que des Autorités militaires et civiles avaient tenus à être présents…

Souhaitons le meilleur à tous les officiers et sous-officiers de gendarmerie volontaires en vue d’être affectés dans une unité à compétence subaquatique et qui passeront la qualification «TIS »

Signalons une autre unité de la gendarmerie qui compte des plongeurs dans ses effectifs : le GIGN, au sein de sa Force Intervention (F.I.)

Formation au CNING en circuit ouvert puis formation spécialisée à ECOPLONG avec l’ apprentissage d’un appareil en circuit fermé pour ne pas relâcher des bulles et intervenir en toute discrétion…

Intervention ou Investigation, la plongée occupe une place de plus en plus grande au sein de la Gendarmerie Nationale.

Les plongeurs(es) sont régulièrement engagés pour mener des investigations au profit des unités de terrain et de recherches mais elles ou ils sont sollicités par les commissariats de Police Nationale, voire directement par les Parquets lors d’accidents en mer ou sur les voies navigables intérieures…

60 ans de plongée en Gendarmerie : l’heure n’a pas sonné pour la retraite !

Nous croyons bien entendu par ces quelques lignes partagées à l’avenir de l’Investigation subaquatique, une expertise Gendarmerie !

 Jean de SAINT VICTOR de SAINT BLANCARD

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